(C-Nek)
J’essaie de me convaincre que rien ne pourrait aller plus mal
Tanguant dans les actions car mon Becherel s’est fait plumer
Chaque année, j’ai l’impression de décevoir ces chères matantes
Je sais plus comment agir quand le verbe faire devient le verbe attendre
On me balance au visage que je ne serai jamais le maître du temps
Apprendre devient wikipédier; aimer est devenu peut-être plus tard
Mais bref, j’écris des petits textes qui s’useront à long terme
Juste pour le semblant de sentiment de savoir utiliser le terme accomplir
L’amour pour les sens larges, pas de phrases magiques à deux cents
Je laisse libre le langage car les mots savent parler par eux-mêmes
Faut une part d’irrationnel, laquelle est une tonne d’hypothèses
Je parie que tu cherches encore pourquoi « la Terre est bleue comme une orange »
Des sens ils s’en cachent une tonne derrière ma page qui hibernent
Un bon mix entre eux, ça c’est le secret qui ouvre l’imaginaire
La raison est que pour que la langue cesse de se ternir, bien sur
Car je crois tout possible pour qui, en dedans, sait se servir de ses yeux
(Refrain)
V’là ce que c’est : une naissance dans des herbes bleues
Prendre forme au sein d’un jardin cosmique dénué de murs
Grandir en parallèle, pas besoin du réel pour revêtir des sens
Et vivre sans s’attacher, sachant très bien qu’on peut exister sans
(Chacal)
Le français est souffrant fak j'essaie de soigner mon langage
Si le succès te fait saliver, viens pas chiâler parce que t'en baves
Si le commercial shine, c'est que la passion brille par son absence
Quand le but du jeu c'est de pas y jouer, sache que c'est perdu d'avance
Fatigué que la facilité se fasse mettre sur un piédestal
Tous sur le même pied d'égalité, si je t'arrive pas à cheville ça m'est égal
Je cherche pu pourquoi je le fais, c'est juste moi ni plus ni moins
En 2015, y faut tu te battes pour faire de quoi si tu y tiens
Je troquerai pas la liberté de mes phrases pour qu'une poignée de gens les retiennent
Pas d'importance le delivery, en autant que les punchs s'enchainent
Chu ni en transe ni lucide, seulement coincé entre 2 cibles
Pensées translucides, chu pas responsable de kess que t'en élucides
Ma vie en pleine descente, y me reste ce qui ont pas su saisir
Des images saisissantes grâce auxquelles j'arrive à me ressaisir
L'écriture, c'est pas une destination de rêve, c'est un camp de réfugiés
Où t'apprends que tu peux pas perdre la face quant tu parles au sens figuré
(Refrain)
V’là ce que c’est : une naissance dans des herbes bleues
Prendre forme au sein d’un jardin cosmique dénué de murs
Grandir en parallèle, pas besoin du réel pour revêtir des sens
Et vivre sans s’attacher, sachant très bien qu’on peut exister sans
(C-Nek)
Ouais, j’écris des textes qui, sans doute, ne traverseront rien
L’air de les jeter à poubelle, mais c’est dans le bleu que je les laisse monter
Chacun des termes, à peine tombés, existent au-delà de nos bouches
Pour saisir, suffit d’accepter que les paroles ont leur propre cosmos
(Chacal)
Papillon dans l'estomac même si ma passion me fout le cafard
Ma muz a sa propre entité, si ya de l'image partout, t'as rien à y voir
Malgré le fait qu'un point de vue vaudra toujours mieux que 100 000 views
Si t'as pas ta canne du non-voyant, la leur finit dans tes roues
(C-Nek)
Écoute alors, bien que tout ça ressemble à du pelletage de nuages
J’ai le bout de la langue qui me démanche; et dis-moi, veux-tu aller
Regarder dans ce puit magique? Je relate de menus fragments
Qui en fait sont, probable, plus réels que je le suis moi-même
(Chacal)
Des phrases à te glacer le sang parmi toutes ces putes en chaleur
Je m'a serais déjà mise en veilleuse si j'avais peur de vivre dans noirceur
Oublie jamais que popularité, c'est le pire ennemi de la compétence
Pis que tous ceux qui montent finissent un jour par condescendre
(Refrain)
V’là ce que c’est : une naissance dans des herbes bleues
Prendre forme au sein d’un jardin cosmique dénué de murs
Grandir en parallèle, pas besoin du réel pour revêtir des sens
Et vivre sans s’attacher, sachant très bien qu’on peut exister sans